En janvier 2020 est paru le livre Puy-de-Dôme en musique ! Les sociétés musicales de 1869 à nos jours. Il constitue l'aboutissement du projet entre les Archives départementales du Puy-de-Dôme (AD63) et la commission patrimoine de l’Union Départementale des Sociétés Musicales (UDSM 63). Les archives des Musicales du Val d'Allier avaient été collectées et dépouillées à cette occasion, tout comme celles de plusieurs familles de musiciens qui avaient partagé leurs archives privées. Les MVA sont bien représentées dans cet ouvrage, notamment par plusieurs photographies récentes et d'autres plus anciennes. Les trois sociétés mères sont également présentes.
Un exemplaire est disponible à la salle de répétition et les membres peuvent en faire l'achat à prix réduit.
Bouguillon Sévérine et al., Puy-de-Dôme en musique ! Les sociétés musicales de 1869 à nos jours, Clermont-Ferrand, Archives départementales du Puy-de-Dôme , coll. « Regards sur… » (n°3), 2020, 224 pages – 15 € – ISBN : 978-2-86063-040-5
Consulter la présentation sur le site des Archives départementales
Bannière en tête, casquettes vissées sur la tête et yeux rivés sur leur carton de musique, les musiciens de centaines d’orchestres amateur ont fait résonner leurs répertoires dans les rues des
villes et villages de France. Apparues massivement dans les années 1870, près de 70 sociétés musicales contribuent aujourd’hui à la vitalité des collectivités puydômoises et participent, par leur
savoir-faire et leur créativité à l’expression d’une musique vivante. Mais quand, où, dans quelles circonstances et comment ces sociétés musicales se sont-elles créées ? Beaucoup sous la
Troisième République qui a associé la musique à ses fastes et à son décorum, comme avant elle la Révolution française. Mais qu’en est-il par la suite et aujourd’hui ? Qui est à l’initiative de
ces sociétés puis a contribué à leur pérennité ? Des musiciens bien sûr, mais pas uniquement ; notables, autorités municipales et locales s’y sont constamment impliqués. Comment se sont-elles
développées, comment ont-elles évolué ? Ces harmonies, fanfares et chorales sont le lieu de multiples transformations ; les instruments, les répertoires ne sont pas immuables mais sujets au
changement.
Alors qu’elles témoignent d’une pratique associative précoce et vigoureuse, ces sociétés musicales étaient jusqu’à présent plutôt mal connues, leur histoire imparfaitement explorée et leur
patrimoine un peu oublié. Parce qu’elles sont structurées en forme associative, leur histoire n’était, du point de vue des Archives départementales, perceptible qu’au travers de son lien très
formel avec les administrations publiques autorisant leur existence ou attribuant, le cas échéant, des subventions. Leurs archives, comme les archives associatives en général, n’ont vocation à
intégrer les services d’archives publiques qu’à titre « extraordinaire » – contrairement aux archives publiques qui y sont ordinairement versées. Foisonnants, les documents produits par les
associations dans le cadre de leur activité sont pourtant de premier intérêt. Depuis 2014, les Archives départementales du Puy-de-Dôme, en partenariat avec l’Union départementale des sociétés
musicales (UDSM63), ont mené un projet de territoire dont l’ambition était de mettre en valeur ces formations musicales, projet qui reposait sur la collecte et l’étude des archives privées de ses
associations musicales, ainsi que sur l’enregistrement de témoignages de leurs membres actifs ou anciens musiciens. En effet, comment aborder de façon vivante l’histoire de ces associations si ce
n’est en interrogeant directement leurs membres actifs, dépositaires de souvenirs, de photographies ou de films, d’archives et de pratiques musicales dont les origines remontent au milieu du XIXe
siècle ?
Troisième opus de la collection « Regards sur… », l’ouvrage propose une synthèse richement illustrée de cette plongée dans l’histoire de la musique amateur dans le Puy-de-Dôme et offre un nouvel
éclairage sur l’histoire sociale et culturelle du département. Il compile un minutieux travail de recherches dans les fonds administratifs et dans la presse, l’exploitation des photographies et
documents prêtés par les sociétés musicales, et le témoignage des musiciens.